Jean-Paul Brighelli – 29 janvier 2022 CAUSEUR 65 PARTAGESTweetez11Partagez54PartagezPrintEmail

Marseille encore une fois croule sous les poubelles. Mais les pires ordures sont-elles bien celles qui s’accumulent, ou ceux qui sont censés s’en occuper ? Et quand un syndicat n’est plus qu’un groupe de pression, faut-il encore le subventionner ?
Pendant que la France se préoccupe de la cinquième vague d’un virus avec lequel il va bien falloir s’accoutumer à vivre (les Catalans, qui sont arrivés plus vite à cette conclusion, viennent de supprimer le passe vaccinal), Marseille croule sous la troisième vague — en cinq mois — des ordures laissées sur place par les éboueurs Force Ouvrière. Ces derniers ont refusé de signer le dernier accord accepté mi-décembre par la CGT et les autres syndicats minoritaires. FO veut désormais le beurre, l’argent du beurre et le cul de la crémière.
Heureux rats marseillais
Soyons précis : la perspective de travailler 30 heures, dans une France qui en fait 35 en théorie et 39 en pratique, les défrise sérieusement. Car c’est à 30 heures que le dernier accord a ramené la durée hebdomadaire de travail — à des années-lumière des obligations professionnelles des ripeurs européens, Allemagne exceptée.

En attendant, comme dit fort bien l’humoriste Haroun, les goélands et les rats de Marseille profitent à plein de cette inflation des déchets et sont les seuls nuisibles de France à afficher un taux excédentaire de cholestérol… J’avais écrit en 2013 une tribune pour célébrer le sort enviable des rongeurs marseillais. Aujourd’hui, ce n’est plus une rente de situation, c’est une sinécure à vie, que Force Ouvrière, en défense sans doute de nos amis les bêtes, s’emploie à perpétuer.
Une situation inacceptable
FO domine la vie marseillaise depuis six décennies.