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Étalement urbain, achat par des étrangers, financiarisation… Main basse sur nos terres agricoles !
Grand détournement
Par Périco Légasse. MARIANNE
Publié le 25/02/2022 à 6:00
Rien n’est inéluctable. Rien n’est perdu. Il est encore temps de réagir et de relever le drapeau. Mais encore faut-il avoir l’esprit clair sur la prédation dont notre pays est l’objet…
La patrie est en danger ! Non pas celle qu’incarne la nation menacée, mais celle dont on foule le sol, celle qu’on laboure et que l’on sème, la patrie des moissons, des vendanges et des pommiers en fleurs. En quarante ans, la France a perdu 2,5 millions d’hectares cultivables, soit près de 8 % de sa surface agricole. Ainsi, la superficie totale des sols détournés dépasse désormais les 5 millions d’ha. On estime que, depuis 2006, ce ne sont pas moins de 82 millions de mètres carrés de terre qui, chaque année, accueillent acier, béton et goudron. Si notre agriculture occupe aujourd’hui un peu moins de 50 % du territoire métropolitain, et les différents espaces naturels (forêts, landes, friches, plages, etc.), près de 40 %, la surface dite artificielle s’étend sur 10 % du sol national.
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