Prenons le temps de trembler devant la puissance et les armes sanglantes d’Arès…
Aurélien Marq CAUSEUR
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12 mars 2022
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Certaines guerres doivent être évitées, d’autres doivent être menées. Méfions-nous de l’hubris. En France, face à l’invasion de l’Ukraine par la Russie, certains “grands penseurs” autoproclamés se permettent du haut de leurs fauteuils confortables de condamner les uns ou les autres, de distribuer les bons et les mauvais points…
C’est la guerre en Ukraine, c’est la guerre à nos portes. Une guerre fratricide entre deux peuples européens, une guerre dont l’un des protagonistes détient le pouvoir d’anéantir la France en quelques minutes. La France n’a jamais cessé de faire la guerre, mais les Français avaient oublié ce que cela signifie d’avoir peur de la guerre.
Hubris, coupable démesure de l’homme qui se croit l’égal de puissances qui le dépassent.
Et les beaux esprits ne doutent de rien. Ils ne doutent pas, ils ne savent plus douter, leurs égos boursoufflés ne leur laissent plus aucune place pour le doute ni pour le débat. Alors ils assènent leurs certitudes, et à l’instant où se déchaînent les horreurs de la guerre ils ne prennent pas même une minute pour réfléchir humblement face aux forces qui ravagent des pays et des peuples, et ils pontifient.
Hubris.
Ceux qui n’hésitent pas un instant avant d’appeler un peuple à se battre jusqu’à l’anéantissement s’il le faut, au nom de valeurs plus importantes que tout, jusqu’à ce que tout ne soit que ruines trempées du sang des enfants – mais eux-mêmes, partiront-ils se battre aux côtés de ceux qu’ils encouragent à mourir ?

Ceux qui n’hésitent pas un instant à appeler un peuple à déposer les armes face à l’envahisseur pour survivre – mais eux-mêmes, voudraient-ils se laisser envahir, voudraient-ils sans combattre livrer leurs enfants à une tyrannie étrangère ?
Ceux qui sans même y penser, comme si c’était banal, prennent le risque d’attirer la guerre sur notre sol, sur nos familles, sur nos enfants, oubliant que c’est une chose de partir se battre, et une tout autre de faire venir la guerre jusque chez soi.
Ceux qui sans même y penser, comme si c’était banal, sont prêts à toutes les compromissions pour ne surtout pas attirer la guerre sur notre sol.
Ont-ils pris le temps de douter, de songer que certaines guerres doivent être évitées et que d’autres doivent être livrées, et qu’il n’est pas toujours simple de distinguer les deux ? Le temps
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