FRONT POPULAIRE. 30 juillet 2022
OPINION. Pour notre abonné, l’immigration clandestine est devenue une véritable arme géopolitique pointée sur l’Occident, et qui demande une véritable réponse des pouvoirs publics.

L’immigration clandestine est revenue au cœur des débats durant l’été, tant – n’en déplaise aux bonnes âmes – elle a fait les titres par des actes de violences atroces, et tant son flux ne cesse de croître sous les cris d’alarme de plus en plus pressants de certains états dont l’Italie, il y a quelques jours. De très gros réseaux mafieux ont été démantelés car cette immigration est alimentée par deux enjeux.
D’abord, un enjeu financier pour les réseaux à la tête des activités internationales illégales. Ensuite, un enjeu politique pour des États qui entendent via cette migration non maitrisée, mener un combat politique déstabilisant les équilibres des démocraties occidentales.
Essayons rapidement de traiter le contour de ces deux visages. Un réseau arrêté récemment (comprennant seulement huit personnes) a fait son bilan comptable : 10.000 immigrés infiltrés par an sur le territoire français. On sait ces réseaux multiples et nombreux, et donc leur productivité est énorme. Parmi ces nouveaux arrivant récents, les nationalités afghane et pakistanaise sont parmi les plus fréquentes, ce qui, du fait du décalage culturel par rapport à nos valeurs, finit de renforcer une méfiance que nous pouvons considérer comme compréhensible de la part de nos concitoyens.
Les rapports d’enquête sont édifiants. Logistique de chauffeurs, agences de voyage légales couvrant le traffic, entreprises de transport, gestion de lieux de planques dans quasiment tous les pays européens pour un prix facturé au migrant allant de 4000 à 10000 euros ! Il a été mis en place un procédé parallèle de transfert d ‘argent qui échappe a tous les dispositifs mis en place dans le domaine bancaire et coordonnés au sein de l’Union européenne : l’ « hawala », qui repose sur la confiance et la « main à la main ». Si personnellement je doute que le grand dogme libéral qui préside à l’Union européenne ait réellement envie de lutter contre ce phénomène (qui induit une pression à la baisse sur les travailleurs européens), et quand bien même on voudrait se montrer plus optimiste que je ne le suis, un constat s’impose : les filières et les systèmes mafieux vont bien plus vite que les systèmes supposer les neutraliser.
C’est l’histoire permanente des organisations clandestines contre les États : réactives, auto-adaptatives, et qui ont face à elles des process administratifs très lourds, comme celui qui régit actuellement un droit à l’immigration devenu inextricable. Si la coordination européenne est souhaitable et parfois efficace, elle ne peut désormais continuer par le poids de son lobby immigrationniste (avec par exemple Georges Soros et ses relais au sein de la CJUE) à dénier a chaque état membre le droit de prendre ses propres mesures et de les faire appliquer.
Résumons sur le premier point. Un retour de souveraineté exercée en plein droit est nécessaire. Savoir limiter les flux aux nécessités économiques serait la voie à suivre – qu’empruntent déjà, d’ailleurs, de grandes nations dans le monde – puisque nous ne savons que modérément « empêcher d’entrer », rendons-nous moins attractifs ! Arrêt d’attribution de statut de réfugiés politiques pour des migrants dont le pays ne le justifie pas, non automaticité d’accès aux droits sociaux, période probatoire incluant formation à nos valeurs, créations de centres d’internement pour les clandestins avec application immédiate, numérisons et rendons infalsifiables nos cartes vitales dont deux millions ne correspondent à aucun ressortissant national. Car notre système de santé, pour malade qu’il soit, procède aussi de cette attractivité. Les pistes ne manqueraient pas…
Et c’est précisément la non-effectivité de mesures simples qui me font douter de la sincérité du politique sur le sujet. Je clos le sujet pour me recentrer sur l’utilisation de l’immigration comme une arme politique tournée contre l’Occident et ses valeurs. Le défunt Mouammar Kadhafi est celui qui aura inauguré le genre avec un discours explicite : il y a plus d’une décennie, il a menacé de rendre l’Europe « noire » à moins qu’il ne reçoive des paiements de l’Union européenne s’élevant à cinq milliards d’euros par an. Kadhafi, à cette occasion, a menacé l’UE déclarant que des millions d’Africains pourraient entrer en Europe depuis la Libye, fomentant une crise entre les Européens chrétiens et « cet afflux d’Africains affamés et ignorants ».
Le président de la Turquie, Recep Tayyip Erdogan, a quant à lui exploité la crise de l’immigration de 2015 en Europe – au cours de laquelle plus d’un million de réfugiés ont afflué sur le continent – pour obtenir le maximum de concessions de la part des dirigeants européens. En échange d’un coopération bien trouble, puisque l’on sait que ce président considère la France comme le fondation du grand califat qu’il attend , finance et aide partout sur le territoire européen. Il obtiendra 6 milliards d’euros ! Un signe de faiblesse qu’Erdogan interpréta de suite comme une incitation a maintenir l’immigration comme outil de guerre et de pression sur l’Occident. En 2020, il a soudainement ouvert les frontières de la Turquie avec l’Europe, provoquant un afflux de milliers de migrants à la frontière grecque. L’ouverture des frontières était une protestation contre un manque perçu de soutien international après que des dizaines de soldats turcs ont été tués par les forces gouvernementales syriennes dans la province syrienne rétive d’Idlib. Évidemment un prétexte. Mais il sait que cela donne à son gouvernement un avantage puissant lors des négociations avec ses voisins européens.
Nos politiques, n’ayant ni vision, ni force, ni moyens, ni volonté de la faire appliquer, ont été victimes d’un marché de dupes avec un dirigeant toujours membre de l’OTAN qui ne poursuit néanmoins qu’un seul objectif : affaiblir la vieille Europe, miner ses valeurs. Dans le genre, le Maroc fait de même avec l’Espagne en laissant passer régulièrement des fluxs déstabilisant sur l’enclave ibérique de Ceuta quand le royaume a besoin de peser sur les négociations sur le Sahara occidental. Loukachenko, le président à vie de la Biélorussie, en fait de même avec la Pologne en faisant peser une pression constante de migrants à sa frontière, en conséquence des tensions actuelles avec l’UE .On le voit donc, l’utilisation du migrant comme arme politique n’est pas née hier ; elle se généralise, prendra plusieurs formes, mais perdurera avec un territoire cible : le territoire européen.
Le politique, si toutefois il considère que l’urgence passe avant sa propre réélection dans l’ordre des priorités, et à moins que pour des raisons économico-financières, il ne soit complice d’une importation massive de main d’œuvre malléable, devrait normalement, le dos au mur, être contraint à une action ferme et concrète. Le phénomène sécuritaire devrait logiquement l’y contraindre, car sans tomber dans l’excès, on peut désormais établir par le chiffre, ou à défaut par l’actualité quotidienne, un lien entre immigration et délinquance. Poids de la population immigrée (officielle) dans la population française : 8 %. Poids de la population immigrée dans la population carcérale : 20 %. Conclusion : les migrations justifiées et justifiables continueront, elles doivent être régulées et ne plus rester sans contrôle, ni justification et présenter un intérêt réel pour le pays qui les accueillent et qui devra de toute façon avoir le droit d’imposer, via la formation et la contrainte en cas de défaut, des clauses d’acceptations de nos valeurs et de notre manière de vivre.
Les autres migrations étant qualifiables soit de migrations issues de réseaux délinquants soit d’armes politiques pour des régimes luttant a moyen terme contre nos valeurs n’ont plus à être tolérées ; le tryptique « condamnation, enfermement et expulsion » doit être techniquement rendu réalisable. 40 % de la délinquance issue de l’immigration est issue de mineurs qu’utilisent souvent les mafias des pays d’origine. Les départements n’ont plus les moyens de les prendre en charge, ils sont expulsables et doivent l’être dans les faits ; nous ne devons plus reculer sous la pression d’organisations gauchisantes qui presque systématiquement s’opposent à la réalisation des opérations.
Agir dans le droit et pour le respect de la dignité humaine est une chose, ne pas appliquer le droit en est une autre. Ces activistes gauchisants n’ont pas à être entendus ni pris en compte en la matière. La solution unique et miracle face au phénomène migratoire n’existe pas. C’est la somme d’un volonté ferme, lisible, exprimée par le politique – et inexistante à ce jour – avec une somme de mesures fermes, pragmatiques, opérationnelles et surtout inscrites dans la durée. C’est la remise à plat de traités européens protégeant signés sous l’influence de lobbies mondialistes, les migrants contre les populations des territoires de chaque État. Ceci n’est pas incompatible avec l’humanisme !
Si cette somme n’est pas rapidement mise en œuvre, les démocraties (la nôtre incluse) imploseront, sous le coup du minage de notre identité, de nos valeurs, des agressions, des extorsions, des meurtres, des violences sexuelles et tout cela fomentera la division. La résilience des populations sur ces sujets, qui l’empêchent de vivre en paix au quotidien, est très limitée. Quand la limite sera dépassée et la coupe pleine, nul ne sait comment ces populations réagiront. La démocratie n’est pas un régime parfait mais c’est le plus acceptable à condition que chacun se rappelle que ce régime est un régime d’ordre.