Guerre en Ukraine
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La genèse des accords de Minsk
Échec, reprise de la guerre civile et invasion russe
Les véritables intentions occidentales
Auparavant, nous avions eu l’aveu de l’ancien président Porochenko, pourtant également signataire des accords, sur le fait qu’il avait menti sans jamais avoir eu l’intention de respecter sa parole. Alors qu’il avait déclaré au journal Le Monde le 6 juin 2015 que : « Les accords de Minsk sont notre seule solution », il a accordé le 15 juin 2022 un entretien à plusieurs médias – dont Radio Svoboda (filiale de la station Radio Free Europe, financée par le Congrès des États-Unis). Il y a avoué tranquillement ce qu’avait été sa manœuvre : « Nous avons réalisé la mise en œuvre de ce que nous voulions […] notre tâche était, tout d’abord, d’écarter la menace ou au moins de reporter la guerre avec la Russie. De nous assurer huit années pour pouvoir rétablir la croissance économique et renforcer les forces armées. C’était la première tâche, et elle a été accomplie ».
Il y avait eu aussi les déclarations, en mars 2019, d’Alexey Arestovich, le gourou bizarre de Zelenski, quelques jours avant l’élection de son poulain qui pourtant s’était engagé à appliquer les accords de Minsk. Il annonçait tranquillement dans une vidéo le déclenchement de la guerre pour deux ans plus tard.
Le problème est que cette duplicité, avouée aujourd’hui sans fard, était partagée par ceux qui furent les parrains de ces accords et s’étaient engagés à faire tous leurs efforts pour qu’ils soient appliqués. Angela Merkel a donné plusieurs entretiens, et en particulier celui accordé au quotidien allemand Die Zeit, dans lequel elle dit textuellement : « Je pensais que le lancement de l’adhésion à l’OTAN de l’Ukraine et de la Géorgie discuté en 2008 était une erreur. Les pays ne disposaient pas encore des conditions préalables nécessaires pour cela […] L’accord de Minsk de 2014 était une tentative de donner du temps à l’Ukraine. Elle a bien utilisé ce temps pour se renforcer, comme on peut le voir aujourd’hui. L’Ukraine de 2014-2015 n’est pas l’Ukraine d’aujourd’hui. Comme vous l’avez vu lors de la bataille pour Debaltseve (ville ferroviaire du Donbass, Oblast de Donetsk, théâtre d’une importante bataille de la guerre civile) au début de 2015, Poutine aurait pu facilement les envahir à l’époque. Et je doute fort que les pays de l’OTAN aient pu faire autant à l’époque qu’ils le font maintenant pour aider l’Ukraine ». La chancelière nous dit ainsi clairement à quoi servait la signature des accords de Minsk. Pas à mettre en place une solution pour ramener la paix et aller vers un système de sécurité collective, mais à donner du temps à l’Ukraine pour créer les conditions de son adhésion à l’OTAN et pour encaisser une guerre avec la Russie !
Concernant François Hollande, l’autre parrain des accords, celui-ci ne s’est pas exprimé, mais des témoins peu suspects de sympathies pro-ukrainiennes disent que lui au moins était de bonne foi, quoique inefficace. Emmanuel Macron, son successeur, a quant à lui fait la démonstration calamiteuse de son incompétence, et par conséquent de sa totale inefficience à simplement tenter de sauver ce qui pouvait l’être. Après avoir dit que la solution se trouvait dans une troisième version des accords, il s’en est ouvert auprès de Vladimir Poutine. Comme il a trouvé intelligent de se mettre en scène (en violant tous les usages), et de diffuser (!) son entretien téléphonique avec le président russe, on a pu constater que ses carences diplomatiques et juridiques étaient absolument criantes. La conversation démontra qu’il n’avait pas lu les accords de Minsk, n’en connaissait pas le contenu et, ce qui est pire, qui en étaient les signataires. On imagine l’effet en Russie, mais aussi dans le reste du monde, de cette guignolade.
Poutine, quant à lui, aurait récemment déclaré à un groupe de mères de soldats : « Avec le recul, nous sommes tous intelligents, bien sûr, mais nous pensions que nous parviendrions à nous entendre, et Louhansk et Donetsk seraient en mesure de se réunifier avec l’Ukraine d’une manière ou d’une autre dans le cadre des accords – les accords de Minsk… Nous avancions sincèrement vers cela ». On n’est pas obligé de souscrire à sa bonne foi, mais au moins le président russe garde sa dignité.
L’attitude de l’Occident collectif depuis l’invasion russe est caractérisée par une étonnante capacité à se tirer des obus de mortier dans les pieds, en détruisant la confiance minimale dont ont besoin les relations internationales. Comme avec la saisie des avoirs financiers russes, saisie qui a probablement signé la fin du statut de monnaie de réserve du dollar et de l’euro. Maintenant, ce sont des traités et les accords qui sont considérés comme autant de chiffons de papier. Pourquoi désormais en Russie, en Chine, en Iran, au Moyen-Orient en Afrique ou en Amérique du Sud quelqu’un prendrait-il la peine de négocier à nouveau avec des gens qui trichent ? Est-ce cela que l’Occident collectif appelle « l’ordre international selon les règles » ?
Comme d’habitude, la presse occidentale et la française en particulier a passé tout ceci sous silence, préférant donner la parole à des « experts » militaires ineptes et des mégères ukrainiennes de plateau pour qu’ils exhalent leur racisme anti russe décomplexé. En revanche, dans le reste du monde l’information a produit le désastre géopolitique que l’on peut imaginer.
Angela Merkel vient de confirmer à l’opinion russe et au monde, que la guerre à la Russie était la seule option que l’Occident n’ait jamais envisagée.
Nous risquons de le payer très cher.
source : Vu du Droit
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