Qatargate : aveux, rôle du Maroc… Les dernières secousses du scandale de corruption au Parlement européen

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Ce mardi 20 décembre, l’affaire de corruption concernant des élus du Parlement européen est entrée dans une nouvelle phase. L’eurodéputée grecque Eva Kaili a reconnu une partie des faits, tandis que les accusations contre le Maroc, soupçonné, comme le Qatar, d’avoir soudoyé des eurodéputés pour faire valoir ses intérêts, se précisent.Photo diffusée le 7 décembre 2022 par le Parlement européen d'Evia Kaili, vice-présidente du Parlement européen à Bruxelles

L’eurodéputée Eva Kaili a partiellement avouée les faits qui lui sont reprochés.

afp.com/Eric VIDAL

J-C. M-B.

Publié le 20/12/2022 L’EXPRESS

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La Coupe du monde de football est terminée, mais le Qatar va bien rester à la une de l’actualité. Ce mardi 20 décembre, des médias belges et italiens rapportent que l’eurodéputée grecque Eva Kaili, l’ex-vice-présidente du Parlement européen, est partiellement passée aux aveux, dans le cadre de l’enquête sur des accusations de corruption mêlant l’émirat à certains députés européens. Aussi, Francesco Giorgi, assistant parlementaire et compagnon de Eva Kaili, a avoué avoir influencé, avec d’autres, les travaux de son groupe parlementaire, afin d’accentuer l’influence du Qatar, mais aussi celle du Maroc, au sein du Parlement européen.

Quels sont les aveux de l’eurodéputée Eva Kaili ?

Membre du parti grec de centre gauche PASOK- KIBNAL, l’eurodéputée Eva Kaili, 44 ans, a été arrêtée le 9 décembre dernier et placée en détention provisoire dans une prison belge. Ce mardi, elle a fait des aveux partiels à la police, quant à son implication dans le scandale de corruption à grande échelle qui vise le Parlement européen. Auditionnée en vue de sa comparution devant la Chambre du conseil, ce jeudi, elle a admis avoir gardé à son domicile un sac rempli d’argent liquide – les autorités estiment la somme à 1,5 million d’euros – et reconnu avoir demandé à son père d’en dissimuler une grosse partie, avant que la police ne perquisitionne son appartement. Celui-ci a été arrêté à Bruxelles, avec la valise remplie de billets.

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La culpabilité de Eva Kaili se précise donc, alors que le Parlement européen a voté, ce jeudi, la suspension des privilèges d’accès à l’institution aux lobbyistes qataris, le temps de l’enquête. Le Qatar, qui rejette toute accusation de « cadeaux » faits à des élus afin de faire entendre ses intérêts, a déploré cette décision, soulignant « un effet négatif sur la coopération régionale et mondiale en matière de sécurité », sans oublier de mentionner le dossier sensible du moment, « la rareté énergétique ».

Qui sont les autres protagonistes visés ?

La langue de Eva Kaili n’est pas la seule à s’être déliée. En effet, son compagnon, qui est aussi assistant parlementaire, Francesco Giorgi, a particulièrement chargé l’ex-eurodéputé italien Pier-Antonio Panzeri, présenté comme le chef de l’organisation corruptrice. D’après lui, Panzeri est un pion utile du Maroc, qui, au même titre que le Qatar, aurait tenté de s’immiscer dans les affaires européennes. Battu aux élections européennes de 2019, Panzeri poursuit son travail de lobbying par l’intermédiaire de l’ONG Fight Impunity, fondée justement en 2019, et donc suspectée d’être le paravent d’une entreprise de corruption au service du royaume. Les autorités cherchent notamment à préciser son rôle dans le cas des négociations autour du Sahara occidental, dont le contrôle se dispute entre le Maroc et le Front Polisario, un mouvement politique armé soutenu par l’Algérie.

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Mais ce dernier n’entend pas tout encaisser, et a lui-même cité aux enquêteurs le nom de l’eurodéputé belge Marc Tarabella, autre bénéficiaire présumé des pots-de-vin de Doha. Dès le 10 décembre, le domicile de ce membre de la délégation pour les Relations avec la Péninsule arabique avait été fouillé. Ses appareils électroniques ont été saisis, mais il n’a pas encore été entendu par les policiers. Enfin, un autre nom d’élu visé par l’enquête a été rendu public, celui de Andrea Cozzolino, membre de la délégation parlementaire pour les relations avec les pays du Maghreb.

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