
Évoquant principalement le lancement, en février dernier, et le déroulement de l’opération militaire en Ukraine et ses conséquences sur la scène internationale, le chef de la diplomatie russe a mis en lumière, selon lui, un contexte qui a permis de déboucher sur une « situation éclaircie […] d’une manière nette et irréversible » concernant la dynamique des relations internationales.
Lavrov accuse l’Occident de vouloir « empêcher la Russie de participer aux affaires internationales » et fixe le cap pour les années à venir
D’après Sergueï Lavrov, « la principale conclusion » de l’année 2022 est la mise en exergue des « desseins » et des « projets qu’ont différents acteurs internationaux » ainsi que « ceux qui sont capables de négocier et ceux […] qui, désormais », ne sont plus dignes de « confiance ».
« Cela résulte d’une politique occidentale cohérente et de longue date visant à faire de l’Ukraine une « anti-Russie », tout cela avec un objectif principal, qui est d’empêcher la Russie de participer aux affaires internationales en tant qu’acteur indépendant, puissant et de plus en plus influent », a-t-il ajouté.
Toujours selon lui, en 2022, il y a eu « une révélation pour la grande majorité du monde », poussant la Russie à baser désormais sa « politique étrangère uniquement sur des partenariats qui ont prouvé qu’ils étaient constitués de personnes capables de négocier, qui respectent leur parole et qui ne cherchent pas à obtenir des résultats en leur faveur au détriment des intérêts des autres ».
Par ailleurs, Sergueï Lavrov a également souligné un « processus historique » qui tend à se concrétiser et qui sera « une longue période historique de transition vers une véritable multipolarité », notant que l’Occident « résistera fortement » à cette redéfinition de l’ordre mondial.
« L’équilibre des intérêts est notre credo. Notre politique étrangère est basée sur ce principe. Seule cette approche a des perspectives dans la vie internationale », a-t-il conclu.