En mettant fin, sans contrepartie, aux restrictions de visas qui visaient les Algériens, le ministre de l’Intérieur déroule le tapis rouge à ces ressortissants du Maghreb qui bénéficient depuis les accords d’Evian d’un privilège migratoire exorbitant. Un renoncement de plus qui achève de mettre en évidence l’illusion de sa fermeté.
Publié le 21 décembre 2022 à 17h00

Raphaël Stainville, rédacteur en chef politique à Valeurs actuelles. Photo © Valeurs actuelles
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Dominique Reynié n’est pas un homme d’excès. Il aime à choisir ses mots plutôt que de céder à des emportements qui lui permettrait d’agiter la twittosphère pour faire le buzz. Aussi, n’est-il pas anodin que le directeur général de la Fondation pour l’innovation politique ait utilisé le terme de « capitulation » pour qualifier la décision de Gérald Darmanin de mettre fin aux restrictions sur les visas algériens.
A LIRE
En septembre 2021, de manière aussi habile qu’opportune alors que la campagne présidentielle débutait en France, Emmanuel Macron avait annoncé diviser par deux les visas délivrés aux Algériens et aux Marocains, bien décidé à entamer un bras de fer avec les pays du Maghreb qui rechignaient à délivrer les laissez-passer consulaires nécessaires au retour de leurs clandestins sous OQTF. « Ce n’est pas acceptable qu’on ne reprenne pas des étrangers en situation irrégulière qui étaient identifiés comme dangereux et troublant l’ordre public », expliquait-il alors… On allait voir ce que l’on allait voir.
L’Algérie joue-t-elle à nouveau le jeu ? Délivre-t-elle davantage de laissez-passer
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