Yvelines : un agriculteur reçoit une lettre d’intimidation contre son élevage de vaches qui représente une “ruralité déplaisante”

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Les auteurs de cette missive ont suggéré à l’agriculteur de se tourner vers l’élevage de moutons, ou bien de “continuer à faire du foin comme cela se fait depuis longtemps”. 

Par  valeursactuelles.com

Publié le 10 février 2023

Des vaches. Photo d’illustration © Maureen McLean/Shutterstock/SIPA

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Persona non grata. L’agriculteur Fabien Le Coïdic, à l’issue de nombreuses années d’une lutte judiciaire acharnée, a commencé à concrétiser son projet de ferme dans les Yvelines. Plus précisément, dans le village d’Adainville. Une trentaine de chevaux, ainsi qu’une quinzaine de vaches cohabitent dans son exploitation. Or, les bovins ne sont vraisemblablement pas au goût du voisinage, comme l’a relaté BFM TV, jeudi 9 février. Récemment, l’agriculteur a reçu une lettre d’intimidation à son domicile. Dans cette missive, que son avocat a rendu publique sur les réseaux sociaux, l’élevage pratiqué est notamment qualifié de « rétrograde et cruel ». Les auteurs de la lettre – signée « vos voisins » – estiment également qu’« un retour des vaches représenterait un retour à [une] ruralité lourde et déplaisante ».

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Les auteurs de cette missive – qui assurent qu’ils continueront à s’opposer à l’agriculteur par « voies légale » – ont suggéré à Fabien Le Coïdic de se tourner vers l’élevage de moutons, ou bien de « continuer à faire du foin comme cela se fait depuis longtemps ». Cité par nos confrères, l’avocat de l’exploitant a fustigé une forme « d’agribashing », c’est-à-dire une forme de dénigrement de l’agriculture.

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Pour Fabien Le Coïdic, le feuilleton judiciaire avait commencé il y a plusieurs années. Sur le plateau de BFM TV, jeudi 9 février, son avocat a rappelé que « la justice [s’était] exprimée » et qu’il y avait eu « trois décisions », tandis que le législateur en personne était intervenu. En 2020, le voisinage de l’agriculteur avait déjà fait part de son mécontentement, se disant préoccupé par les éventuelles nuisances qui pourraient découler de l’implantation d’une telle exploitation. Au printemps 2021, l’éleveur avait obtenu gain de cause auprès du Conseil d’Etat. Puis, le tribunal administratif de Versailles avait confirmé cette décision début 2022.

Au quotidien, les agriculteurs peuvent être confrontés à différents écueils, dans l’exercice de leur profession. En septembre dernier, nous nous étions faits l’écho d’un article du quotidien belge néerlandophone De Morgen, repéré par Courrier international, dans lequel une bergère française témoignait de ces difficultés. Aussi, Courrier international avait relayé une étude de Santé publique France dont les conclusions étaient qu’un agriculteur mettait fin à ses jours tous les deux jours dans l’Hexagone.

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