Maître Alain Belot 4 mars 2023 BOULEVARD VOLTAIRE

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L’institut d’études politiques de Lyon n’en finit plus de promouvoir l’idéologie Woke sans que cela n’inquiète d’ailleurs le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche.
Lundi prochain et pour la troisième année consécutive, une semaine « Genre et inclusions sociales » sera organisée dans cette école. Il s’agira de cinq journées de cours, de formation et de travaux sur certains thèmes bien connus du mouvement LGBT. Six intervenantes, toutes des femmes (a priori), évoqueront les sujets suivants : « Queer : Mise en perspective historique d’une notion », « Genre et politiques sociales », « Genre et médias – perspectives nationale et internationale ». Les étudiants seront ensuite amenés à travailler en ateliers sur un sujet validé par « référent.e ». En effet, le planning est évidemment écrit en langage inclusif.
Rappelons que l’an dernier fut diffusé le film-documentaire Petite fille qui raconte « l’histoire de Sasha, fillette de 7 ans, assignée garçon à la naissance ». C’est tout le combat « incessant que sa famille doit mener pour faire comprendre » la différence de cet enfant. Ce visionnage devait faire l’objet d’un soi-disant débat mais c’était en réalité seulement l’occasion d’assoir davantage une vision militante de la cause défendue.
Il est incontestable que certains IEP semblent s’inscrire durablement dans une démarche propagandiste. À titre d’exemple, la commission scientifique de sciences-Po Lyon a attribué, le 23 février dernier, le Prix du Mémoire, pour un travail intitulé, « Quitte à être mère, autant être lesbienne » (oui, c’est bien le titre du mémoire primé).
Aussi, certaines associations étudiantes, féministes et d’extrême gauche, se radicalisent d’une façon prégnante allant même, en 2021, jusqu’à demander l’exclusion de la LICRA qui avait noué un partenariat avec l’école. L’association antiraciste aurait eu un rapport ambigu avec l’islamophobie.
Pour certains étudiants de l’IEP de Lyon, cette nouvelle semaine, sur le genre et les inclusions sociales, ne passe pas. Ceux que nous avons interrogés expliquent que « la difficulté est de plusieurs ordres ».
Selon l’un d’eux, « l’école impose la constitution de chaque groupe de travail afin que les étudiants contestataires ne se regroupent pas et ainsi qu’ils puissent proposer un sujet pouvant contrarie l’idéologie défendue. Tout est fait pour qu’il n’y ait pas de véritable débat. Cela laisse peu de place à l’esprit critique ».
Un autre précise que, « cette semaine est obligatoire et en plus, le travail rendu sera sanctionné par une note à coefficient 2. Personne n’osera donc contester frontalement, de peur d’avoir un mauvais résultat ».
Ils ont alors décidé de mettre en ligne une pétition dénommée « Protégeons nos diplômes. Stop à la semaine genre et inclusion » sur le site mesopinions.com. On peut notamment y lire, « les conférences organisées ainsi que les projections de films ne relèvent en aucun cas d’un enseignement nécessaire à notre développement personnel, mais d’opinions politiques. Il n’y aurait donc pas de perte de niveau « académique » en cas d’annulation de la semaine ».
La Cocarde étudiante a également fait un communiqué en rappelant que « Sciences-Po ne doit pas être une fabrique à wokistes ».
Mais pas certain que cela ébranle les inquiétantes fondations déjà mises en place. L’IEP parait être engagée, inexorablement, dans cette voie wokiste, à telle enseigne que Le Figaro étudiantavait dévoilé un sujet de partiel du mois de janvier dernier, rédigé comme suit, « les citoyen.nes.s. ont-iels le pouvoir en démocratie ? ».
Il n’est sans doute pas nécessaire de commenter davantage.