«Incendies, violences… L’incroyable sentiment d’impunité de l’extrême gauche»

Par Vincent Trémolet de Villers

Publié  le 17/03/2023

Vincent Trémolet de Villers.  Le Figaro

L’éditorial du Figaro, par Vincent Trémolet de Villers.

Il a suffi d’une étincelle. À Paris, Anne Hidalgo avait laissé sa ville se changer en décharge, les rues étaient jonchéesde poubelles, l’extrême gauche n’avait plus qu’à mettre le feu. La place de la Concorde plongée dans la nuit de la discorde, les murs de l’Hôtel de la Marine menacés par les flammes offraient le tableau d’un pays en proie au chaos. Même atmosphère embrasée à Rennes, Nantes, Amiens, Dijon. Habités d’un sentiment d’impunité qui leur permet depuis dix ans de semer la terreur dans nos rues, les casseurs de la gauche radicale se sont livrés à leur sinistre rituel de destructions. 62 ou 64 ans, quelle importance? Le seul objectif est d’humilier l’État et de le démolir.

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Ils sont plusieurs centaines à afficher franchement leur volonté de renverser le régime, mais ils bénéficient d’une indulgence qui contraste avec l’intransigeance qui frappe l’autre bout du spectre politique.

Les Insoumis à l’Assemblée jouent les boutefeuxVincent Trémolet de Villers

La police, comme toujours, fait son travail, mais, derrière, le commentariat peine à dissimuler une forme de compréhension, quand ce n’est pas de la fascination pour cette geste révolutionnaire. La manifestation n’est pas «illégale», elle est «spontanée». Ne parlez pas de «violences» mais plutôt de l’expression d’une «colère». Un saccage? Non, des «incidents», au pire des «dégradations». Les Insoumis, qui, à l’Assemblée, jouent les boutefeux, ne tardent pas ensuite à établir une équivalence entre la «violence symbolique» de l’utilisation d’un article de la Constitution et la violence déchaînée qui a semé la terreur dans les rues jeudi soir. Dans leur esprit, l’État n’est plus le dépositaire de la violence légitime, ce privilège appartient plutôt à ceux qui le combattent.

Ce renversement, au fil des ans, a pris des proportions inouïes. Ceux-là mêmes qui surveillent le moindre écart de langage et tiennent scrupuleusement le registre des «micro-agressions» disparaissent quand surgissent, au nom de l’anticapitalisme, des macro-agressions bien réelles.

La faute d’Emmanuel Macron n’est pas d’avoir utilisé le 49.3, mais plutôt d’avoir échoué à réduire en six ans ces forces destructrices. S’il est une urgence politique, c’est moins la réforme des retraites que la restauration de l’autorité de l’État.

À

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