23. L’Observatoire de l’immigration et de la démographie (OID) est une structure d’étude et d’information relative aux évolutions migratoires et démographiques, destinée aux décideurs ainsi qu’à l’ensemble des citoyens intéressés par ce sujet.Nous apportons une vision rationnelle et dépassionnée au débat public, en puisant aux meilleures sources disponibles : statistiques publiques, travaux de chercheurs spécialisés, analyses juridiques. |
| Votre point d’information sur l’immigration et la démographieQuel avenir pour le projet de loi immigration ? Initialement attendu demain dans l’hémicycle au Sénat, le projet de loi immigration, première victime collatérale de l’adoption de la réforme des retraites par le recours à l’article 49.3, est reporté. Selon le président du Sénat, Gérard Larcher, « les conditions d’apaisement pour examiner un texte qui porte sur des aspects aussi fondamentaux » ne sont pas rassemblées. Quel avenir alors pour le projet de loi ? Face au risque de « saucissonnage » du texte par son réagencement, le président de la Chambre haute s’oppose à ce charcutage au nom de la cohérence des politiques publiques en la matière. « On ne fait pas une politique d’immigration comme on fait son marché, en achetant un peu de fermeté à droite et un peu de laxisme à gauche » explique quant à lui le président du groupe LR au Sénat, Bruno Retailleau. Comme le révélait un sondage Ifop-Fiducial en novembre dernier, l’immigration est un sujet sensible qui rassemble une majorité de Français : 70% d’entre eux ne souhaitent pas accueillir davantage d’immigrés. Quel avenir pour le projet de loi immigration ? ➤ Les Turcs en France : un « isolat » séparatiste ? Que savons-nous de la diaspora turque en France ? Environ 700 000 Turcs vivent actuellement en France – dont la moitié ont acquis la bi-nationalité. Leur croissance démographique est directement liée à leur forte natalité et la poursuite de leurs flux migratoires :Leur taux de fécondité est fortement supérieur à la moyenne nationaleavec 3,1 enfants par femme immigrée turque en France, contre 1,8 pour les Françaises non immigrées (étude INED 2019 sur l’année 2014). L’année 2022 marque une explosion des premières demandes d’asiles enregistrées en GUDA par les citoyens turcs : ils passent de la 5è à la 3è place des premières nationalités qui demandent l’asile, avec une hausse de +100,1% par rapport à 2021. Notons qu’avant 2015 les ressortissants tucs ne figuraient même pas parmi les dix premières nationalités demandant l’asile (chiffres du ministère de l’Intérieur).Économie, éducation, endogamie ou encore séparatisme religieux : la communauté turque est marquée par un important déficit d’intégration :Selon les chiffres de l’Insee en 2018, 38% des ménages d’origine turque vivaient en HLM, soit trois fois plus que les ménages non-immigrés (13%).Selon les chiffres de l’Insee en 2017, 47,6% des Turcs de plus de 15 ans vivant en France étaient chômeurs ou inactifs (ni en emploi, ni en études, ni en retraite), soit trois fois plus que les Français non immigrés (14,2%) ;  La communauté turque en France est surtout la plus endogame (forte propension à se marier à l’intérieur de sa communauté) :93% des femmes descendantes d’immigrés turcs en France épousent un conjoint de la communauté turque ; 80% pour les hommes (cliquez ici pour retrouver notre tweet sur l’endogamie).La notion d’« isolat turc », empruntée à Jérôme Fourquet dans son Archipel français (2019), renvoie à la réputation de fermeture de la communauté immigrée et sa forte allégeance à Ankara. L’Islam turc en France, par exemple, se structure de manière séparée, avec ses propres organisations et mosquées, comme l’explique notre article consacré à ce sujet :Découvrez ou re-découvrez-le sur notre site internet :Tout savoir sur l’immigration turque en France ➤Comment calculer la fécondité des immigrées en France ? Nouvel article de Michèle Tribalat sur notre site internet !Calculer la fécondité des immigrées en France est une question de méthode. Il y a un mois, l’Insee publiait une étude intitulée « Combien les femmes immigrées ont-elles d’enfants ? », accompagné du document de travail « Fécondité et migration. Comment mesurer la fécondité des immigrées ? » détaillant les méthodes de calculs utilisées par son auteur Didier Reynaud pour produire le premier document.La démographe Michèle Tribalat revient pour nous sur le document de travail de l’Insee dans un article publié aujourd’hui sur notre site internet. Découvrez-le en cliquant sur l’image ou l’encadré ci-dessous :Fécondité des immigrées (Insee) : décryptage de Michèle Tribalat ➤Pour découvrir les nouvelles données Insee sur la fécondité des femmes immigrées, cliquez sur l’image ou l’encadré ci-dessous : Saviez-vous par exemple, que le pic des naissances chez les femmes immigrées se situe dès la première année après leur première entrée en France ? THREAD : Combien les femmes immigrées ont-elles d’enfants ? ➤Si, comme nous, vous pensez que les thèmes de l’immigration et de la démographie ont leur place dans le débat public, aidez-nous à produire toujours davantage d’analyses publiques sur le sujet : |
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