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Entretien
Propos recueillis par Lucas Planavergne. MARIANNE
Publié le 05/04/2023
À Sciences Po Lille, des étudiants ont constitué un « mur de la honte » pour afficher les prénoms de leurs camarades opposés au blocage de l’établissement, dans le contexte de mobilisation contre la réforme des retraites. Auprès de « Marianne », le directeur de l’IEP, Pierre Mathiot, condamne fermement cet acte. Et évoque des débats devenus difficiles, en raison d’une minorité d’étudiants « radicaux » persuadés d’avoir « raison sur tous les sujets ».
Des sciences politiques aux sciences polémiques, il n’y a parfois qu’un pas… Dans la nuit du dimanche 2 au lundi 3 avril, les prénoms de onze étudiants de Sciences Po Lille ont été tagués par certains de leurs camarades sur un bâtiment en travaux situé en face de l’établissement, accompagnés de la mention « mur de la honte ». Le tort des élèves affichés ? S’être opposés au blocage de leur école, dans le contexte de la mobilisation contre la réforme des retraites. Ces derniers ont décidé de porter plainte contre X pour « injures publiques ».
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Dans un message diffusé sur Facebook, la direction de l’établissement a fermement condamné cet acte « inacceptable », annonçant également le dépôt d’une plainte et des sanctions disciplinaires si celle-ci venait à aboutir. Auprès de Marianne, le politiste et directeur de l’Institut d’études politiques (IEP) de Lille, Pierre Mathiot, revient sur cet épisode, dénonçant les agissements d’une « minorité radicale » d’étudiants qui « s’enferment dans leurs idées » et n’hésitent pas à accuser les autres de « fascistes » pour de simples désaccords.
Marianne : Pouvez-vous revenir sur cette histoire de « mur de la honte » dans votre établissement ? (réservé aux abonnés)