L’édito de Charles SANNAT

par Charles Sannat | 2 Mai 2023 |

(…) Vendredi dernier, le 28 avril, l’agence de notation Fitch a annoncé la baisse de la note de la France.

Ce n’est même moi qui le dis ou l’écris, désormais, c’est France Info (source ici) qui cite l’exécutif qui « estime qu’un scénario à la grecque est possible, après que l’agence de notation Fitch a abaissé la note de la France d’un cran, de AA à AA−. En jeu, les 3 000 milliards de dettes que nous avons à financer ».

Et France Info de poursuivre, « désormais, la dette française est notée AA−, une nouvelle économique et politique peu réjouissante. En effet, cela sonne comme un avertissement de la part des marchés financiers envers l’exécutif. Le communiqué publié vendredi est clair : en plus des « mouvements sociaux (parfois violents) » évoqués par Fitch, l’agence pointe du doigt une « impasse politique » qui pèsera sur la capacité de la France à réduire son déficit et sa dette. Fitch souligne que le gouvernement n’a pas réussi à faire accepter ces réformes et que le contexte actuel nuit à notre crédibilité pour mener de futures réformes. Cette mention de « l’impasse politique » est presque plus grave que la note elle-même. Cela met en lumière la réalité : la Macronie ne dispose plus d’une grande marge de manœuvre, même les marchés le savent. »

La crainte d’un « scénario à la grecque »

« Il ne faut pas prendre à la légère les 3 000 milliards de dettes que nous avons à financer. Même si l’on peut avoir des opinions divergentes sur le système financier, personne ne devrait prendre ces chiffres ni cet avertissement à la légère.

Quelles conséquences pour la France ? Pas de panique pour l’instant. Les investisseurs continuent de rechercher la dette française. Cela fait dix ans que la France a perdu son prestigieux triple A, mais la finance et la politique sont parfois une question de dynamique. Si demain, nos créanciers doutent, ils demanderont plus de garanties. La crainte d’être lâché par les marchés est réelle. La Première ministre, Élisabeth Borne nous avouait récemment : « Un scénario à la grecque est possible. Si on dit qu’on se fiche des réformes, ça peut nous arriver. »

Le Covid et le quoi qu’il en coûte qui était nécessaire au contraire du confinement généralisé qui lui aurait pu être clairement évité, et donc le coût bien moindre pour les finances publiques, ont considérablement alourdi la dette de la France et nous sommes passés de 2 400 milliards à 3000 milliards de dette, avec un gouvernement et un ministre de l’économie plus occupé à écrire ses fantasmes sexuels dans des ouvrages qu’à réaliser des prévisions économiques crédibles.

Selon Bruno lumière de Bercy, nous allions rembourser la dette Covid grâce à la croissance… et la marmotte met le chocolat dans le papier d’alu.

Impossible et tout le monde le savait.

C’est donc l’agence Fitch, qui tire la première, mais les autres suivront, et notre note souveraine sera de plus en plus dégradée, reflétant l’état de nos comptes publics.

Quand la note d’un pays baisse, ses coûts d’emprunt augmentent considérablement (les taux montent) et plus personne ne veut de ses vieilles dettes qui ne rapportent rien, et nous avons des milliards de dettes émis à pas cher (krach obligataire).

Au milieu se trouvent les épargnants et en particulier les détenteurs d’assurances-vie !

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