Fête des pères : certains la trouvent mauvais genre…

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TRADITION. Les enfants seraient de moins en moins encouragés à préparer en classe une surprise pour la fête des mères et la fête des pères. À qui la faute ?

Florian Anselme16/06/2024 Le JDD

On célèbre les pères ce dimanche 16 juin.
On célèbre les pères ce dimanche 16 juin. MAXPPP / © Pierre Heckler/Le Républicain lorrain

« Pas de petit cadeau pour moi cette année », regrette Clara. En allant chercher sa fille à l’école, dans les Hauts-de-Seine, le 14 juin, la maman de Jeanne (4 ans) a accusé le coup en découvrant qu’aucune surprise n’avait été préparée dans sa classe, à deux jours de la fête des mères. 

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« Une peinture ou une petite sculpture, comme j’en préparais moi-même quand j’avais son âge… », poursuit-elle. Après avoir interrogé l’administration, on lui a vaguement évoqué l’argument du « genre ». Qu’il fallait « éviter de marginaliser les enfants qui avaient deux papas ou deux mamans », regrette-t-elle. Et en cette semaine de fête des pères, rebelotte. Pas de cadeau préparé en classe pour le papa de Jeanne.

L’école a choisi l’option « fête des parents »

L’école a choisi l’option « fête des parents » (appelée aussi « fête des gens que j’aime »), qui consiste à confectionner un cadeau, mais à l’offrir aux deux parents, généralement entre les deux dates. Un changement important imposé dans plusieurs établissements chargés de l’éducation des enfants et qui serait en train de s’étendre. Même si trois ans après la circulaire Blanquer, qui avait à l’époque contribué à soulever le débat autour de la célébration de ces fêtes, aucune étude ou statistique ne vient objectiver la situation. Combien d’enfants scolarisés seraient élevés par deux parents du même sexe ?

Interrogé par le JDD, le ministère de l’Éducation nationale botte en touche. Et il concède ne pas préparer de loi, de plan ou d’ajustement qui serait adapté à cette question. « Mais aucune instruction visant à ne pas souhaiter la fête des pères ou des mères n’est en tout cas passée. C’est à la discrétion des enseignants », promet la rue de Grenelle.

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Laurent Zameczkowski, porte-parole national de la PPEP (l’une des fédérations de parents d’élèves) rappelle pourtant que « les enseignants ont bien un supérieur hiérarchique, un inspecteur de circonscription (IEN) », qui est lui-même rattaché au rectorat (et donc au ministère). Et ils peuvent avoir une influence réelle sur les méthodes d’enseignement. En ont-ils une sur ce sujet en particulier ? Rien ne l’atteste. « Ce n’est de toute façon pas un problème d’éducation, mais de société. Ce n’est pas l’école qui en est le moteur », tient à souligner Laurent Zameczkowski.

C’est donc le grand flou. D’autant qu’une forme d’hypocrisie s’invite dans le débat. Pour le ministère, comme pour plusieurs associations contactées, faire l’impasse sur ces fêtes serait aussi une manière de ne pas heurter les enfants dont l’un des deux parents serait décédé. Comme si ces drames n’existaient pas lorsque la fête des pères a été inscrite au calendrier national… en 1952 ! Reste la réalité, malgré la tentation du déni.

Céline Cester, présidente des Enfants d’Arc en Ciel (EAC) – une association qui accompagne les « parents LGBT » – explique que le problème pourrait se régler grâce à une meilleure communication. « Quel que soit le choix de l’enseignant, il doit prévenir les parents en amont, dialoguer avec eux sur le sujet. Pour que l’enfant lui-même ne soit pas déçu ou blessé. » Pour éviter les mauvaises « surprises » en somme.

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Après la désuétude volontaire des « Joyeux Noël » de notre enfance, remplacés par d’hypocrites « Bonnes fêtes de fin d’année » pour ne pas heurter « certains », on sabote à présent les petites satisfactions intra-familiales…Toujours au nom de minorités bien enkystées au coeur du système.
Quand donc redeviendrons-nous fidèles à nous-mêmes?
A retenir au moment des prochains votes, non ?…

ARTOFUS

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