À propos

24 novembre 2020. Mis à jour le 27 mai 2023.

– Je suis un ancien fonctionnaire du ministère des Affaires étrangères, aujourd’hui retraité. J’ai passé la quasi-totalité de ma vie professionnelle hors de France et au contact d’autres cultures. Soit quarante années à me frotter à « l’Autre », comme disent les mondialistes.

En ouvrant ce blog en 2017, je n’avais tout d’abord comme objet que le simple partage de souvenirs, de récits , anecdotes, photographies, accumulés au cours d’une vie bien remplie et le plus souvent bien agréable. Ces rubriques sont toujours consultables par le bandeau supérieur de la page d’entrée.

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Mais il m’est apparu assez rapidement que je ne pouvais m’arrêter à la seule évocation des bons  souvenirs de ma vie d’expatrié et que mes inquiétudes croissantes de citoyen méritaient également d’être partagées à un moment où les réseaux sociaux, comme on les appelle, prennent une importance capitale dans la formation et la formulation de la vie publique.

C’est que, comme le dit Ivan Rioufol, « Ces temps, incertains pour la France et le monde, ne manquent pas de sujets de réflexion »…L’Occident, dont je me revendique, vit une mutation politico-culturelle profonde, très rapide et très inquiétante. Sorti victorieux de sa lutte avec le totalitarisme soviétique du XXème siècle, le libéralisme, soudain débridé, s’est à son tour paradoxalement mué en une machine à broyer ceux là même à qui il avait, au départ, assuré une certaine émancipation économique et culturelle.

Après l’échec de leurs sinistres utopies précédentes, qui ont tant assombri le XXème siècle, les « penseurs » occidentaux du moment prétendent nous enfermer dans un nouveau carcan intellectuel et politique: cette fois, c’est celui de « l’homme multiculturel » qu’ils veulent nous imposer un homme interchangeable, sans racines et même sans genre défini (l’homme dédifférencié, dit René Girard), fantasmé par une poignée de rêveurs volontiers autoritaires en une époque d’inculture, d’hédonisme et d’impérialisme de l’émotion (celle de l’homo festivus de Philippe Murray). Or on peut de plus en plus constater  que l’universalisme est une notion purement occidentale rarement partagée en dehors de l’occident. Chaque peuple possède en réalité les valeurs de sa civilisation et ces valeurs ne sont pas forcément interchangeables.

La synthèse, par définition totalitaire, mais qu’on aurait pensé impossible, de l’idéologie internationaliste et du capitalisme sans frontières est donc en train de se réaliser sous nos yeux, en grande partie favorisée par une technologie incontrôlée. Triste époque, qui aura permis ce tour de force : « Une large bien-pensance institutionnalisée, fondée sur l’alliance objective de l’argent et de l’extrême gauche » comme le dit l’historien Edouard Husson.

Le nouvel « avenir radieux de l’humanité » naguère vanté par les marxistes est donc (une fois de plus) en carton-pâte; il nous appauvrit pour le présent, nous affaiblit pour l’avenir et nous ampute de nous-mêmes.

Les sombres présages d’Orwell, portés par de nouveaux apprentis-sorciers, semblent, davantage même qu’au temps de Big Brother, cette fois en voie de réalisation.

Or cette nouvelle utopie ne correspond en rien à l’expérience que j’ai amassée pendant quarante ans à la fréquentation de responsables politiques, économiques et culturels Asiatiques, Africains, Proche-Orientaux, Latino-Américains: chacun d’eux avait au contraire une claire et profonde conviction de l’unicité de sa culture et de la nécessité de l’affirmer. 

Et ils sont tous en train de le faire, de la Chine à la Turquie en passant par l’Iran et bien d’autres, comme la mouvance islamiste mondiale, au moment même où nous, occidentaux, semblons douter de nôtre légitimité à exister. Un doute bien dangereux à une époque de montée des périls, intérieurs comme extérieurs !..

La France semble particulièrement touchée par ce doute et l’élection présidentielle très controversée de 2017 a porté au pouvoir une équipe et un état d’esprit tout à fait inadaptés à la crise, et même responsables de son aggravation.

De leur côté nos média,  audiovisuels ou écrits, au service de grands intérêts privés ou animés par des motivations idéologiques dystopiques, ne remplissent plus correctement, à mon sens, leur rôle d’informateurs objectifs. Et cela s’est renforcé de façon spectaculaire avec la crise d’Ukraine, où leur aveuglement idéologique est arrivé à son comble. Encore qu’en ces matières, on puisse toujours mieux faire !…

J’ai donc décidé d’apporter mon (modeste) écot à l’effort de réflexion commun,  en consacrant la partie la plus importante de mon blog à la diffusion d’articles de presse ou d’opinions variées , souvent difficiles d’accès du fait d’une uniformité et d’une censure de plus en plus pointilleuse pratiquée par ceux qu’on appelle aujourd’hui les « MSM » ( main stream media) aussi bien que par les Etats,  éventuellement accompagnés de mes remarques. Ce blog  qui, je tiens à le répéter, n’a d’autre but que de faciliter la REFLEXION, est donc devenu  essentiellement une sorte revue de presse ou d’opinions sur les sujets les plus urgents du moment..et il n’en manque guère.

Un travail certes moins amusant que les compte rendus de voyage, mais peut-être plus utile par les temps qui courent…

Bonne lecture.

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