L’affiche d’une soirée pro-palestinienne, appelant à « l’intifada » c’est-à-dire la révolte, a fait l’objet de nombreuses critiques. Face à la polémique, l’événement a été déplacé dans un autre lieu de la capitale.
Marianne Lecach 26/06/2024 LE JDD
![Photo d'illustration](https://www.lejdd.fr/lmnr/rcrop/375,250,FFFFFF,forcey,center-middle/img/var/jdd/public/styles/paysage/public/media/image/2024/06/26/18/sipa_01161515_000116.jpg?VersionId=wDPIgCMwajM4ksgaqADxLZ_t7Ew2.D5R)
Une soirée organisée à Paris a fait scandale. Cet événement « de solidarité » avec la Palestine devait être organisé ce mercredi 26 juin dans l’ancienne salle de concert la Flèche d’Or – rachetée par la Ville après la crise sanitaire et gérée par plusieurs collectifs – située dans le XXe arrondissement de Paris. Mais les organisateurs de l’association Urgence Palestine ont décidé de déplacer la soirée après une polémique liée à une affiche créée pour l’occasion, relate Le Figaro. Cette affiche appelait en effet à « l’intifada ». Il serait possible d’y voir une illustration d’un homme au visage masqué par un chèche rouge devant un drapeau palestinien.
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Un « appel » à « des débordements »
De quoi scandaliser plusieurs personnalités politiques parisiennes. L’adjointe à la mairie de Paris en charge de la Culture, Carine Rolland, s’est dite « interpellée » par cette affiche « incitant à la violence » : « Nous refusons tout appel pouvant conduire à des débordements, quelle qu’en soit l’origine. » Une adjointe socialiste, Karen Taïeb, a de son côté pointé « une incitation à la haine ». Selon elle, la « violence des images » dépeint la « haine d’Israël et l’antisionisme virulent ». Le maire du XXe arrondissement, Éric Pliez, a fait part des « risques d’un tel événement dans la période » actuelle, tout en rappelant que le collectif était « libre de sa programmation ».
L’animateur local d’Urgence Palestine, Antoine Larrache, s’est défendu face aux critiques sur l’affiche de la soirée : « Intifada, ça veut dire la résistance, c’est la révolte. » Comme le relate Le Figaro, il a également rappelé que la violence venait plutôt des « dizaines de milliers de gens qui se font tuer » dans la bande de Gaza. Malgré cela, l’événement a été déplacé dans un local de la Confédération nationale du travail (CNT).