« Solidarité »
Par Marianne avec AFP
Publié le 21/05/2024
Au lendemain du décès du président iranien, Ebrahim Raïssi, des suites d’un accident d’hélicoptère, le président du Conseil européen, Charles Michel, et le chef de la diplomatie européenne, Josep Borell, ont exprimé leur « soutien » aux proches du dirigeant.
Dans la famille des apprentis collabos de l’Iran, donnez-moi… Charles Michel et Josep Borell. Au lendemain du décès du président iranien, Ebrahim Raïssi , des suites d’un accident d’hélicoptère, le président du Conseil européen et le chef de la diplomatie européenne ont tous deux exprimé leurs « condoléances », de la part de l’ensemble des États membres de l’Union.
« L’UE exprime ses sincères condoléances pour la mort du président Raïssi et du ministre des Affaires étrangères Hossein Amir-Abdollahian, ainsi que d’autres membres de leur délégation et de l’équipage dans un accident d’hélicoptère. Nos pensées vont aux familles », a ainsi publié Charles Michel, sur X (ex-Twitter), ce lundi 20 mai.
Un peu plus tard, Josep Borrell a publié un communiqué dans lequel il déclare que « l’Union européenne présente ses condoléances » après cet « accident d’hélicoptère tragique ».
« HONTE À VOUS »
Ces messages ont suscité des réactions scandalisées sur les réseaux sociaux, de la part d’élus, de responsables politiques comme d’anonymes. « Pouvez-vous regarder dans les yeux les courageuses femmes et combattants de la liberté d’Iran ? […] Honte à vous », a notamment réagi sur X l’eurodéputé suédois, David Lega (PPE, droite). « Pas en mon nom », a également critiqué le chef de file de l’extrême droite néerlandaise, Geert Wilders . Quant à l’ancien secrétaire d’État belge, Theo Francken (N-VA, nationalistes flamands), il a dénoncé « des condoléances européennes pour la mort d’un boucher et d’un cruel meurtrier de masse ».
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En guise de défense, la porte-parole de Charles Michel, Ecaterina Casinge, affirme qu’un tel message de condoléances est une « pratique courante », et que « de nombreux États, de l’UE notamment, ainsi que le secrétaire général des Nations unies et l’Otan » ont fait de même. « Maintenir le dialogue avec l’Iran est essentiel pour éviter une escalade régionale », insiste-t-elle.
Dimanche 19 mai, alors que les recherches étaient en cours pour retrouver l’hélicoptère dans lequel voyageait Ebrahim Raïssi, l’UE avait activé son système de cartographie pour aider l’Iran. Cette annonce du commissaire européen à l’Aide humanitaire, Janez Lenarcic, qui a utilisé le mot-clé « Solidarité de l’UE », avait déjà provoqué de vives critiques. « Quel hashtag misérable, quelle moquerie à l’égard des courageux défenseurs des droits humains en Iran », a notamment réagi Marie-Agnes Strack-Zimmermann, députée allemande du parti libéral FDP, et candidate aux élections européennes.
Janez Lenarcic a fait valoir que l’activation « sur demande » du système satellitaire Copernicus « pour faciliter une opération de recherche et de sauvetage n’est pas un acte de soutien politique à un régime ». « Il s’agit simplement d’une expression de l’humanité la plus élémentaire », a-t-il affirmé.
Par Marianne avec AFP
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